Bienvenue sur le blog des conférences UTA "Lyon au XVIe siècle" par Jérôme Spitz

Vous pourrez consulter ici le texte des conférences qui se sont déroulées au Méliès à Caluire durant l'année universitaire 2014-2015 d'octobre à mai.
Toutes les conférences seront mises en ligne prochainement, ainsi que les conférences prévues pour l'année prochaine.
J.S.

mercredi 11 mars 2015

Géographie et vie quotidienne à Lyon au XVIe siècle (conférence du 13 octobre 2014, UTA)

Conférence 13 octobre 2014

Géographie et vie quotidienne à Lyon au XVIe siècle

Le plan scénographie de la ville de Lyon - 1550


Bienvenue. Cycle de conférences qui nous emmènera jusqu'au 11 mai

1 Lyon 1450
Présentation de la ville au milieu du XVe siècle

Lyon est française depuis 1312, depuis le règne de Philippe Le Bel qui prit la ville (pacifiquement) au comte-archevêque Pierre de Savoie. Auparavant Lyon était ville du Saint-Empire (à expliquer).
Sa situation à l'Est du royaume la rend particulièrement attrayante à la fin du XVe.
C'est une ville dont la population va tripler en un siècle.



2 Lyon 1477
Tout d'abord sa situation géographique (déscription de la carte).
Lyonnais et Franc-Lyonnais : Le Franc-Lyonnais tire vraisemblablement son origine de terres appartenant à l'Église de Lyon. Après s'être placée sous la protection du comte de Savoie, en 1398, la province est réunie au royaume de France vers 1475, tout en restant une province réputée étrangère et sise en terre d'Empire, le Franc-Lyonnais passe en 1556 un contrat avec la monarchie, garantissant ses privilèges, principalement l'exemption de la taille et des aides. Toute histoire politique du Franc-Lyonnais est celle de la défense de ces privilèges, que la monarchie essaie de reprendre au xviiie siècle, par l'action de ses intendants.
Armes de Lyon (en bas, armes des comtes-archevêques)
Lors de l'organisation de la France en départements, en 1789, le Franc-Lyonnais est séparé entre les départements du Rhône-et-Loire et de l'Ain.
Lyonnais = Monts du lyonnais + une partie du Beaujolais et du Forez.


3 Bibliographie

4  Foires de Lyon et soie (Une scène de foire, Thomas III de Saluces,Le Chevalier errant, vers 1400-1405 © BnF)

En 1420, le Dauphin, futur Charles VII, accorde aux Lyonnais, qui ont pris son parti durant
la guerre de Cent Ans, 2 foires annuelles de six jours. Ces foires sont un immense privilège car, on peut y commercer sans taxe. Il est dit "ni taille ni ayde" et les monnaies étrangères ont toutes cours. C'est la municipalité qui fixe le taux de change.
 Dès le début des foires, de nombreux étrangers viennent s'installer à Lyon. Des Allemands, mais surtout des Italiens : Gênois, Lucquois, Florentins, Milanais qui ont droit de cité et participent même à l'administration de la ville. Le bon Allemand Kleberger dont on parlera plus tard, et la famille Gadagne Gadagni, famille florentine.

 En février 1444, Charles VII devenu roi, augmente leur fréquence (à trois) et leur durée (à 20 jours).
Plus tard, les bourgeois lyonnais obtiennent  du roi Louis XI, par les Lettres du 8 mars 1463, des privilèges  pour la tenue de quatre foires de 15 jours à Lyon : à Pâques, en
août, à la Toussaint et en décembre.
Entre 1484 et 1487, les privilèges sont abolis : sous Charles VIII, les villes de Bourges,
Montpellier et Troyes font supprimer à Lyon les privilèges royaux, qu’elles
obtiennent en 1484. Lyon se retrouve sans droit de foire pour
trois ans.
Lyon réobtient de Charles VIII le droit de tenir les foires de Pâques
et de Toussaint. Et, en 1494, alors que le roi cherche à financer  ses guerres d’Italie (toute la cour est à Lyon. Jeux de duppes), toute la ville et la population se cotise pour
lui prêter, selon le marché des Lettres d’Auxonne de juin 1494...  10 000 livres ! et obtenir en retour en juillet 1494 la réhabilitation des privilèges des foires de 1463, assortie de leur perpétuité. Les rois Charles VIII et son cousin Louis XII, emprunteront aussi beaucoup aux banquiers italiens présents à Lyon.

 La soie
Marchands de soie, d'après une illustration d'un manuscrit du Tacuinum sanitatis.

La soie est presque un privilège de l'Italie jusqu'à la fin du XVe siècle. La noblesse française dépense considérablement pour s'habiller à la mode italienne avec les tissus et les velours. C'est sous Louis XI et précisément par une ordonnance du 23 novembre 1466, que les Lyonnais sont autorisés à fabriquer de la soie avec des cocons importés. Quelques maîtres et ouvriers italiens, envoyés par le roi lui même, viennent s'installer à Lyon. Mais les Lyonnais refusent ce privilège, payent 2000 livres au roi et payent le voyage et l'installation à Tours aux pauvres Italiens. Pourquoi ? Par peur des Italiens (surtout les banquiers) qui voyaient là une concurrence.

Il n'en sera pas de même sous François Ier. Les conditions ayant changé.
En 1536, Étienne Turquet et Barthélemy Naris (nom francisé), négociant piémontais fixés à Lyon, souhaitent y établir des manufactures pour la fabrication des étoffes précieuses. François Ier, par lettres patentes, accepte de leur donner les mêmes privilèges qu'à la ville de Tours, et installe ainsi la corporation des ouvriers en « draps d'or, d'argent et de soye ». Turquet, Naris et leurs ouvriers sont déclarés francs de tout impôt et de tout service de garde ou de milice, à la condition qu'ils travaillent dans la ville intra-muros. Turquet monte la société de la « Fabrique lyonnaise de soierie », avec l'aide de bourgeois lyonnais, dont les frères Senneton (également imprimeurs), et de banquiers, dont les Camus, La Porte, Faure ; il fait venir des ouvriers d'Avignon ou de Gênes.

Aidée par le roi, qui donne à Lyon le monopole de l'importation de soie en 1540, l'industrie connaît tout de suite le succès. En 1548, lors du défilé pour l'entrée de Henri II, 459 maîtres de métiers défilent ; entre 800 et 1 000 personnes vivent de la soierie à Lyon. Cette croissance rapide s'explique en partie grâce à un contexte économique favorable, une main-d'œuvre disponible abondante et de nombreuses franchises (les lettres patentes royales de 1486 et 1511)

Le mois prochain (17 novembre), nous verrrons en détail le commerce et la soie au XVIe et les foires)

 5 Plan scenographique de 1550
Un imprimé, gravue à l'eau forte redécouvert dans l'Hôtel de ville en 1872
Le plan est appelé « plan scénographique » car il met en scène la ville de Lyon avec tous les édifices en perspective ; c’est un chef d’œuvre de vue cavalière qui restitue rues et maisons avec une exactitude qui en fait une « vue aérienne » avant la lettre ! Il figure la cité lyonnaise immeuble par immeuble et nous insère en quelque sorte dans la vie quotidienne de la Renaissance par de nombreux détails et des petites scènes animées. Il est également exceptionnel par ses dimensions pour l’époque : assemblé, il mesure 1,70m x 2,40m.

L’importance de ce document a toujours été reconnue, il a été utilisé reproduit et usé jusqu’au 18e siècle. Le fac-similé réalisé par la société de topographie historique de Lyon aux environs de 1875 en est une des reproductions les plus connues. Il fut restauré en 1989. Il est constitué de 25 planches d’une gravure à l’eau forte qui, assemblées, représentent l’ensemble de Lyon au milieu du 16e siècle.




Citation musée Gadagne :
«Dans son cadre de fleuves et de collines, dont l’auteur a tenté naïvement de rendre le relief, Lyon est entourée et pénétrée de verdure. A l’intérieur de la ville, des dizaines de jardins ont leur arbre, et que de tonnelles, pavillons de verdure et espaliers ! Le paysage champêtre des abords contraste avec la sévérité du bâti des 4680 édifices représentés. La confrontation de ce document avec les registres d’imposition de l’époque « les nommées » montre que le nombre des maisons a été respecté par l’auteur du plan ; l’aspect des édifices est rendu avec soin et permet de se faire une idée des monuments détruits ou modifiés.

Le décor immobile s’anime de tout un monde d’animaux et d’humains et tout particulièrement les rives de la Saône. Des chevaux, des chiens, un héron au bord du Rhône, des mules et des bœufs, cochons, moutons, chèvres, lapins et même un lion indifférent, le bestiaire est très riche ! Des hommes, quelques femmes et des enfants vaquent à leurs occupations. Les moulins-bateaux du Rhône et les autres navires occupent en bonne place les premiers plans de la perspective. De nombreuses scénettes amusantes égayent la représentation et dans ce domaine le réalisme du plan va bien au-delà du trait. Pour autant, la représentation de l’espace urbain dans le plan scénographique n’échappe pas à l’imaginaire des Lyonnais de la Renaissance.

Dans le souci d’une bonne conservation, le plan est actuellement conservé en feuilles, sans avoir été remonté comme il était visible à l’époque. La numérisation permet maintenant de reconstituer virtuellement l’original tel qu’il se présentait. Le plan est visible sur le site internet des archives.»

 6 Plan scenographique, les 25 planches

7 sceno 1, 2, 3 & 4
Voici l'entrée Sud de Lyon. Saint-Martin d'Ainay au bout de la Presqu'île et, en face, sur la rive droite, nous sommes dans le quartier du Passage et de la Quarantaine.
Juste une petite appartée sur Ainay, qui a bien changé aujourdhui, et pour rappeler l'importance des ordres religieux et de l'Eglise sur le territoire de Lyon.
Un prieuré bénédictin est fondé sur la presqu'île lyonnaise en 859.

L'établissement est élevé au rang d'abbaye, des grands travaux débutent : construite à la fin du xie siècle suivant la volonté du père abbé Gaucerand, l'église abbatiale est dédiée le 29 janvier 1107, et sous le vocable de saint Martin par le pape Pascal II (1099-1118). Cette église est l'une des rares églises romanes conservées à Lyon.

Au XIIIe siècle, sous le règne de saint Louis, lors du premier concile de Lyon, réunit par le pape Innocent IV pour excommunier l’empereur Frédéric II, il reconnaît à l’abbaye la prééminence sur 71 églises, abbayes et prieurés de la Bourgogne à la Provence. L'abbaye d'Ainay est alors l'une des plus puissantes du royaume de France.

À la Renaissance, le monastère possède un port, son abbé habite un palais et les moines disposent d’importants bâtiments avec cloître, jardin et vigne. La vie monastique se relâche : en effet, l'abbé est désormais nommé par le roi, selon le régime de la commende : sa puissance temporelle ne diminue pas mais la vie spirituelle s'en ressent.

En 1562, pendant les guerres de religion, les troupes du baron des Adrets détruisent une partie des bâtiments : le cloître est rasé, l'église dévastée. En 1600, Henri IV séjourne à l'abbaye à l’occasion de son mariage avec Marie de Médicis qui se tient en la cathédrale de Lyon.
L'abbaye benedictine d'Ainay possède, à l'éoque qui nous interesse, la moitié des terres sud de la Presqu'île. Son influence sur les Lyonnais est considérable.

Diapo Chateau des abbés d'Ainay à Chazay d'Azergues

A droite, sur les rives de Saône, la basilique funéraire de "Saint-Laurens" et un établissement hospitalier qui servait à mettre les nouveaux arrivants sous quarantaine. Saint-Laurent, qui est un édififice paléo-chrétien, date du IVe siècle. On peut encore voir ses vestiges aujourd'hui dans l'immeuble juste avant le tunnel sous Fourvière.

Un peu plus loin (à droite) on entre dans Lyon par une porte suivie de la commanderie de l'ordre de Malte et une petite chapelle en lieu et place de l'actuelle église Saint Georges.

En haut sur la colline, Saint Just et son cloître, detruite pendant les guerres de religion (nous le verrons lors de la conférence du 27 avril).
À l'époque carolingienne, l'église dispose d'un chapitre d'une vingtaine de chanoines qui prend une importance croissante dans la vie de la cité lyonnaise. Au ixe siècle d'importants travaux sont fait et l'église est restaurée.
Le chapitre fera construire un cloître fortifié et reconstruire l'église au xiie siècle qui deviendra une collégiale et la seconde plus grande église de la ville après la primatiale Saint-Jean.

À cette époque l'église et le complexe religieux autour (cloître...) se trouvent dans le bourg de Saint-Irénée et Saint-Just pourvu d'une muraille distincte de celle de la ville de Lyon.

C'est dans le cloître de Saint-Just que le pape Innocent IV résida pendant les 7 années qu'il passa à Lyon entre 1244 et 1251 en dehors de la ville de Rome qui était possession de l'empereur germanique Frédéric II du Saint-Empire qu'il excommunia lors du premier concile de Lyon en 1245. Il y reçut l'un des successeurs de Frédéric II, Guillaume de Hollande.
En 1248, il bénit saint Louis et ses frères qui, en route pour la septième croisade, viennent entendre une messe à Saint-Just.

Clément V y fut par la suite sacré pape le 14 novembre 1305 après avoir été élu à Pérouse en juin.

L'église reçut également la visite de Louis XI en 1483, de Marguerite d'Autriche le 8 décembre 1490 et de Charles VIII et d'Anne de Bretagne en 1497.

Pendant les guerres d'Italie, la régente Louise de Savoie y séjourne pendant 2 ans quand son fils François Ier qui s'était installé à Lyon est retenu prisonnier.

Comme vous le voyez, Saint Just est construite hors les murs. C'est pour cette raison qu'on la reconstruit, 200m plus bas, à l'intérieur des rempart, après sa destruction. L'église que nous voyons ici n'existe donc plus.

La construction de la nouvelle église débute en 1565 pour finir en 1663. La construction est d'abord rapide puisque les chanoines de Saint-Just y célèbrent une messe dès Noël 1565. Elle se ralentit ensuite, faute d'argent.
Le sanctuaire est consacré en 1591 par l'archevêque d'Épinac. La façade n'est construite qu'au XVIIIe siècle.
Autres abbayes d'importance : l'ile Barbe. Fourvière n'est qu'une petite église avec qq chanoines tt de même.


12 Saint Jean (primatiale)

Construite de 1175 à 1480. La façade est donc fin XVe, dans un pur gothique flamboyant. Elle est le domaine du comte archevêque de Lyon (primat des Gaules, cad le premier, titre contesté par l'archevêque de Sens et par l'archevêque de Normandie). Le cloître est au sud (démolit), la manécanterie (IXe siècle) est l'ancien réfectoire des chanoines. C'est le domaine des chanoines (du chapitre de la cathédrale, familles nobles, expliquer), qui sont nombreux, riches et qui entrent en conflit souvent avec l'archêveque. Les chanoines possèdent des terres collectivement, pour s'assurer des revenus. C'est un endroit clos, un domaine réservé.


13 Saint Nizier, les Echevins, les consuls et Saint Jacquême

Nous voici dans le quartier Saint Nizier. Il est au coeur de la Presqu'île. L'Eglise actuelle a été reconstruite au XVe sècle. C'est l'endroit où sont enterrés les archevêques de Lyon (pillage des tombes en 1562), et l'endroit où s'assemblent les échevins.
Les Echevins
- L'organisation du pouvoir municipal change beaucoup entre le XIVe siècle et le XVIIIe siècle, date où le pouvoir parisien imposera un maire à Lyon. Si l'archevêque conserve le pouvoir de justice, le Lieutenant général du roi une grande partie des impôts et la sécurité de la ville, la municipalité dispose d'une large autonomie pour gérer les affaires courantes. C'est dans l'Eglise Saint Nizier que sont élus les 12 Consuls par acclamation, jusqu'en 1447 chaque année les 21 décembre. 6 pour le Royaume de France et 6 pour l'Empire (autrement dit la Presqu'ïle). Ils ne représente qu'un tiers des corps de métier (les plus anciens, les plus profitables). Ils se réunissent deux ou trois fois par semaine en l'église Saint Jacquême ou... dans une simple boutique.

Saint Jacquême
(Saint Jacques le Majeur) Une petite parenthèse à propos de cette église qui fut vendue comme bien du Clergé et détruite en 1792 et qui se trouvait en face de Saint-Nizier. Elle fut l'objet de nombreuses batailles juridiques entre les chanoines de Saint Nizier et la confrérie des pélerins de Saint Jacques jusqu'à sa destruction. Chacune des deux assemblées en revendiquant la propriété. Las, Le pouvoir muncipal aura bientôt son propre bâtiment pour ne plus dépendre de l'Eglise.

D'autres assemblées mineures dont l'assemblée des maîtres ont un rôle consultatif moinss prestigieux.

En 1495 les Echevins deviennent les consuls et s'installent au 3 rue de la Fromagerie, puis au début du XVIIe dans l'actuel musée de l'imprimerie (hôtel de la Couronne acquis par le prévot des marchands en 1605.

14, la population, ponts et charrette

A partir des années 1480, Lyon connait une forte immigration, essentiellement venue des campagnes environnantes pour servir de main d'oeuvre. Peut-on imaginer une ville dont la population triple quasiment en 50 ans ?
Si pour la plupart des Lyonnais, le budget c'est 40% consacré au pain, il y a un rapport de 1 à 600 dans les documents. On rencontre dès les années 1470, de riches marchands étrangers à Lyon : Italiens pour la plupart, et quelques allemands.
voir fueilles la population et les relations sociales....

Grande Rebeyne :

La Grande Rebeyne se déclenche à cause du prix trop élevé du blé. A une époque où les villes étaient difficilement nourries par les plats pays environnants, les autorités (le consulat, dans le cas de Lyon), cherchent en permanence à limiter les hausses du prix des céréales, et à garantir l’approvisionnement des marchés. Malgré édits et taxations, les fortes hausses et les ruptures sont inévitables, ce qui occasionne des protestations du peuple.

Les années précédant 1529 voient de mauvaises récoltes et l'hiver 1528-1529 est particulièrement rigoureux. Cela occasionne une hausse du prix, tandis que les autorités tentent de conserver les stocks existants et de les faire écouler à un prix honnête. Mais une rumeur, lancée par une affiche, accuse des marchands d'exporter du blé vers l'Italie.

Le 18 avril des affiches couvrent les murs de la ville : signées «le Pôvre». Elles appellent à se rassembler le dimanche 25 avril aux Cordeliers afin d'aller chercher le blé dans le grenier des riches. Le dimanche après-midi près de deux mille personnes se réunissent dans le cloître des Cordeliers. Le tocsin sonne à Saint-Nizier. On commence à fouiller des maisons bourgeoises sans rien trouver, mais des pillages et dégradations sont produites. Les conseillers et les notables du Consulat se réfugient auprès des chanoines de la Primatiale Saint-Jean.

Durant plusieurs jours, des quartiers sont agités : les Terreaux, Saint-Marcel, les pentes de la Croix-Rousse.

Les meneurs sont persuadés ensuite que les réserves devant partir en Italie sont cachées dans l'abbaye de l'Île-Barbe. Le lundi 27 elle est investie, mais la foule est accompagnée par le lieutenant du Roi, ainsi qu'un détachement de soldats, pour tout à la fois vérifier qu'il n'y a pas eu accaparement et maîtriser d'éventuels débordements. Ne trouvant rien non plus, la révolte s'éteint d'elle-même le 27.

On trouve des doubles professions à Lyon. Notaire-tavernier, notaire- imprimeur par exemple... rue Juiverie.

Ce sont les marchands et artisans qui dirigent la ville. Pas de noblesse ancienne à Lyon.

Conclusion avec les nageurs.